Ommadawn est le troisième album studio du musicien britannique Mike Oldfield, paru en
octobre 1975 chez Virgin Records. Il clôt la trilogie amorcée avec Tubular Bells (1973), succès
critique et commercial colossal et poursuivie avec Hergest Ridge (1974), qui s'est bien vendu
mais qui a connu de sévères critiques. Comme ces deux opus, Ommadawn se compose de deux suites
d'environ vingt minutes, qui occupent chacune une face du disque. En novembre, il se hisse à la
quatrième place des charts britanniques.
La majeure partie de l'album est enregistrée au Beacon, la maison d'Oldfield dans le Herefordshire,
où il a installé un studio. Paddy Moloney, leader des Chieftains, est invité à jouer de la cornemuse
irlandaise, tandis que le groupe sud-africain Jabula joue des percussions africaines. Ces influences
celtiques et africaines permettent à Oldfield de créer une composition préfigurant la world music.
Ommadawn est par ailleurs associé à la musique new age.
En juin 2010, l'album est ressorti sous le label Mercury avec du contenu additionnel.
Contexte
Le premier album de Mike Oldfield, Tubular Bells, sort en 1973. C'est un succès inattendu
qui, en plus de lancer véritablement le label Virgin Records créé par Richard Branson (et donc Virgin
Group), place brusquement son jeune auteur sur le devant de la scène musicale. Complètement
déstabilisé par cette soudaine notoriété, il se retire à la campagne dans une maison du Herefordshire,
dans l'Ouest de l'Angleterre, près de la frontière galloise. Son second album, Hergest Ridge, du
nom d'une colline avoisinante, se hisse à la première place des charts anglais à l'automne 1974,
malgré des critiques négatives, qui estiment qu'il se contente de reproduire la recette de son
illustre prédécesseur et que Mike Oldfield n'est en fin de compte qu'un one-hit wonder.
Le fait que l'album soit dépassé seulement trois semaines plus tard par Tubular Bells, qui remporte
en mars 1975 le Grammy Award de la meilleure composition instrumentale tend à confirmer cette
vision des choses.
En janvier, soit quelque temps après le début de l'enregistrement, Mike Oldfield apprend le décès
de sa mère. Par la suite, il affirmera que sa seule consolation durant cette période consistait
à s'immerger totalement dans sa musique
COVER-STORY
La photographie de la pochette représente Mike Oldfield derrière une fenêtre par temps
pluvieux. Elle a été prise par le photographe anglais David Bailey. Près de quinze années plus tard,
William Murray tente de suivre son exemple pour la pochette d'Amarok mais il est forcé d'admettre
que ce n'est pas une tâche facile et reconnaît que la photographie originale, malgré son apparente
simplicité, montre à quel point David Bailey est un photographe talentueux.